Avant de lire… Le Père Goriot

Après avoir abandonné la lecture de La Peau de chagrin il y a quelques années, j’ai souhaité donner une seconde chance à Balzac et sa comédie humaine, tant son influence est grande et ses œuvres très souvent citées. Comme Le Père Goriot traînait dans ma bibliothèque, c’est à lui que j’ai confié la mission de me faire apprécier cet auteur majeur de la littérature française. Maintenant que le livre est refermé, je peux dire que je suis en partie réconcilié avec Balzac.

Si j’ai beaucoup apprécié ce roman, je pourrais quand même lui reprocher d’être trop ancré dans son époque, avec de très nombreuses références à des personnalités ou événements qui lui sont contemporains (heureusement, les notes permettent de s’y retrouver) et d’avoir un style assez léger, un peu trop théâtrale à mon goût. J’imagine très bien les personnages incarnés par des acteurs sur les planches d’une scène, débiter ces grandes tirades avec force grands gestes et « Ô » appuyés.

En y réfléchissant, je pense que c’est son style qui me pose problème. Je lui préfère celui de Victor Hugo, plus tragique et poétique, ou celui d’Émile Zola (qui écrira quand même plus de 50 ans plus tard). Mais maintenant que j’ai réussi à terminer un roman de Balzac, je n’exclus pas de redonner sa chance à La Peau de chagrin ou de lire Illusions perdues.

Alors, faut-il lire Le Père Goriot ? Oui, je pense qu’il mérite d’être lu car cela reste de la belle littérature, c’est bon pour la culture générale et on peut crâner auprès de ses proches par la suite…

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