Avant de lire… Hyperion

Hypérion… Depuis que j’ai entendu parler de ce roman pour la première fois, il y a plus de dix ans maintenant, j’ai toujours été intrigué par ce titre : Hypérion. Le mot semble nimbé de mystère, il sonne comme la promesse d’un voyage hors du commun. Peut-être le nom d’un monde modeste et tranquille en apparence mais qui abrite des secrets anciens qui dépassent l’entendement. Un monde presque comme les autres, à la fois vaste et minuscule dans l’immensité de l’Univers.

Jusqu’à ce que je me lance enfin de la lecture de ce roman, je ne savais que très peu de choses sur son contenu. Je savais qu’il y avait une histoire de pèlerinage et d’une créature légendaire, quasi-divine, nommée le Gritche (the Shrike, en anglais)… et c’est à peu près tout. J’avais lu et entendu tant d’éloges à son sujet que je lui avais collé une petite étiquette « classique de la SF à lire absolument un jour ». Ce jour est arrivé et je viens maintenant de refermer le premier volume. En effet, le roman nommé Hypérion n’est que la première partie d’un récit qui se conclut avec le second volume intitulé La Chute d’Hypérion. Ainsi, à mi-parcours dans cette aventure extraordinaire, je marque une pause pour faire le point sur ce que j’ai lu (vécu) jusqu’à présent.

Hypérion est un roman écrit par l’auteur états-unien Dan Simmons et publié en 1990. Il a gagné le prix Hugo du meilleur roman et a très vite rencontré un grand succès. Je précise que je ne dévoilerai rien de plus sur l’intrigue du roman, ni sur le fond, ni sur la forme. J’ai découvert, page après page, ce que l’auteur avait à me proposer et je ne le regrette pas. J’ai été agréablement surpris par tout ce que j’ai lu et la forme que le récit a pris. Si j’en avais su un peu plus avant de commencer ma lecture, cela m’aurait gâché une partie du plaisir de la découverte. Par ailleurs, je n’ai pas été du tout déçu par ce roman malgré des attentes qui étaient hautes. Pour laisser toute sa chance au roman, j’ai tout fait pour mettre de côté ces attentes-là et essayé de découvrir le roman sans préjugé. J’ignore si j’ai réussi mais il est certain que si j’ai échoué, cela ne m’a pas empêché d’être emporté par le récit et émerveillé par ce que j’ai lu.

Si je devais trouver un défaut à Hypérion, ce serait peut-être le jargon des technologies, des armes et des vaisseaux que j’ai parfois eu du mal à comprendre et à imaginer. Sur ce point, je vois vraiment une différence avec le roman La Main Gauche de la Nuit d’Ursula K. Le Guin dans lequel l’autrice introduit les concepts très intelligemment et prend soin d’expliquer sommairement mais avec une grande clarté les quelques technologies sur lesquels elle appuie son récit. Il m’a semblé que Dan Simmons ne s’est pas donné autant de mal sur ce point-là. Je dois cependant reconnaître que ces deux livres, même s’ils ont quelques thèmes et éléments d’univers en commun, sont très différents sur le fond comme sur la forme et qu’il n’est peut-être pas très pertinent de les comparer.

Pour en revenir à Hypérion et son auteur, je finirai cette petite note de lecture en parlant de l’écriture de Dan Simmons. Je ne saurais pas dire s’il écrit « bien » (il faudrait d’ailleurs que je définisse un peu ce que j’entends par « bien écrire ») mais je ne peux pas dire qu’il est « mal » non plus. Je m’explique : à aucun moment de la lecture, je ne me suis fait la remarque qu’un paragraphe ou une tournure de phrase était particulièrement bien écrite, c’est-à-dire agréable à lire, élégante dans sa forme ou sa sonorité. A l’inverse, je ne me suis jamais heurté à un passage difficile ou désagréable à lire. La lecture m’a paru fluide, sans accroc. Finalement, c’est peut-être le signe que Dan Simmons écrit bien…

Je n’en dirai pas davantage pour ne pas gâcher la lecture de celles et ceux qui n’ont pas encore découvert Hypérion. Par contre, je ne peux que recommander ce roman qui mérite bien son statut de classique de la SF. Bonne lecture !

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